Armement : les Forges de Tarbes, seul fournisseur français d'obus de 155 mn pour l'Ukraine, ont-elles arrêté la production ?

Forges de Tarbes

Les Forges de Tarbes, seule entreprise française capable de produire des corps d'obus, sont-elles dans la tourmente ? Bien que très sollicitée par la guerre en Ukraine, la société a fait le choix, pendant un certain temps, de stopper ses approvisionnements en acier chrome. Le groupe Europlasma, propriétaire du site, se veut rassurant et assure respecter ses objectifs de livraisons, tout comme ses promesses d'investissement. La Direction générale de l'armement a envoyé une délégation sur place et le ministre des Armées est attendu sur site dans un futur proche.

Publié le 20-03-2024 par Pierrick Merlet

C'est un dossier qui interpelle jusqu'au ministère des Armées. « L'outil de travail est dégradé donc l'inquiétude des salariés est là », confie Julie Perriguey, la responsable départementale de la CGT dans les Hautes-Pyrénées, à propos des Forges de Tarbes. Ce site industriel de 26.000 m2 est le seul en France à disposer des compétences nécessaires pour produire des corps d'obus. Sa chaîne de production est donc mise à rude épreuve pour honorer les promesses de livraison d'obus à l'Ukraine par la France, les Forges de Tarbes produisant des obus de 155 millimètres (conformes aux standards de l'Otan) qui approvisionnent les désormais célèbres canons français Caesar.

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Face à cette alerte, les équipes du ministre Sébastien Lecornu n'ont pas caché « travailler étroitement avec les Forges de Tarbes », qualifiant l'entreprise de « maillon essentiel de la production d'obus d'artillerie », dans un communiqué daté du 14 mars. Ce même document souligne qu'une délégation de la Direction générale de l'Armement (DGA) s'est rendue sur place « récemment ».

« Nous nous posons la question du devenir de cette usine (...) Il n'y a toujours pas eu les investissements promis pour améliorer les conditions de travail des salariés et augmenter les cadences de production », ajoute l'élue syndicale.

Bras de fer social

Depuis plusieurs mois, une partie des 60 collaborateurs du site est même engagé

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