Armement : la France face à l’urgence de la production de missiles

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Le ministre des Armées vise une réduction des délais de fabrication du missile de défense aérienne Aster. Une priorité opérationnelle pour les Ukrainiens et les forces françaises.

Publié le 31-03-2024 par Michel Cabirol

La menace n'était pas en l'air quand Sébastien Lecornu se disait prêt mardi, lors d'une conférence de presse, à recourir à « des réquisitions, le cas échéant, ou [à] faire jouer le droit de priorisation » si les « cadence[s] et [les] délais de production » des munitions (missiles et obus) n'étaient pas tenus par les industriels de l'armement. Très clairement, le ministre des Armées n'avait pas opté pour des tirs de sommation mais des tirs à balles réelles.

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Dès vendredi, le décret sur la sécurité des approvisionnements des forces armées était publié dans le cadre de la loi de programmation militaire. Puis, très vite, le ministre a dégainé. Premier visé, le missilier MBDA (détenu par Airbus, le britannique BAE Systems et l'italien Leonardo), sommé par le ministre de constituer des stocks minimaux de composants pour accélérer les cadences de fabrication du missile Aster (défense aérienne) fabriqué par MBDA en France et en Italie ainsi que par Thales. Ce qui, pour tous les industriels, qui ne jurent que par des flux de production tendus, est une hérésie. Car les stocks mobilisent de la trésorerie.

Des opérations en mer Rouge

Mais, pour le ministre, il y a urgence. Urgence à livrer très rapidement à l'Ukraine des missiles de la famille Aster (15 et 30), très efficaces pour neutraliser les engins balistiques russes qui menacent Kiev et ses environs. Soit une bulle de 100 à 200 kilomètres protégée par

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