Argentine : l'économie de la « débrouille » pour vivre avec 140% d'inflation
REPORTAGE. L'insoutenable hausse des prix contraint les Argentins à trouver des parades pour vivoter. Des décennies de crise économique ont nourri leur sens de la débrouille, en même temps qu'une profonde colère à la veille des élections présidentielles du 22 octobre prochain, qui pourraient se traduire dans les urnes par la victoire de l'outsider Javier Milei.
Publié le 21-10-2023 par Paul Marion, envoyé spécial à Buenos Aires
En Europe, l'inflation est une revenante dont on croyait s'être débarrassée au siècle dernier. En Argentine, elle est une vieille connaissance qui gâte le quotidien depuis des années et s'invite dans toutes les discussions : au café, dans les taxis, sur les sites des journaux où la parité peso-dollar s'affiche comme la météo - la première étant souvent plus capricieuse que la seconde. « Le dollar vient de passer la barre des 1.000 pesos. Le peso valait quatre fois plus il y a un an », soupire Alejandro au volant d'une Renault hors d'âge reconvertie en Uber. « C'est difficile de faire des projets personnels, d'imaginer faire quoique ce soit, même voyager, avec autant d'instabilité ».
Submergés par la pire inflation depuis 30 ans à 137% en rythme annuel et 12% en rythme mensuel, les Argentins s'en remettent aux combines pour maintenir la tête hors de l'eau. La plus vieille et la plus populaire d'entre toutes reste d'acheter des dollars.
« Dès que je touche mon salaire en pesos, j'essaie d'acheter des dollars à la banque au taux officiel. Comme ça, je sécurise mes économies. En ce moment, je pense en plus que le dollar va sûrement continuer à monter », spécule Ara, jeune serveuse dans un café du quartier de Palermo. « Et quand j'ai besoin de pesos pour faire mes courses du quotidien, je revends des dollars ».
Le roi dollar
A Buenos Aires et dans tout le pays, le dollar est roi. Les pesos s'échangent partout contre des billets verts, qui peuvent même payer des appartements ou des
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