Alimentation : les prix alimentaires devraient encore augmenter de 2 à 3% après les négociations entre industriels et distributeurs
L'anticipation cette année de la date butoir fixée par la loi a accru les tensions. Tous les contrats n'ont pas encore été signés. Mais selon les premières estimations, les prix d'achat en gros ont crû de 2-3%.
Publié le 02-02-2024 par Giulietta Gamberini
Le clap de fin officiel a sonné cette nuit à minuit. Pendant que le gouvernement et les syndicats agricoles essayaient de trouver une sortie de crise face à la révolte des agriculteurs, les distributeurs et leurs fournisseurs tentaient de conclure leurs négociations annuelles sur les marques nationales, dont la date d'arrêt cette année est fixée par la loi au 31 janvier.
Dans un contexte extrêmement tendu en raison de la guerre des prix entre distributeurs, ravivée par l'inflation, tous n'y sont pas parvenus.
« Hier soir, sur l'ensemble des négociations concernées par la date limite du 31 janvier, le taux de signature de nos adhérents était de 40% en moyenne. Ce matin, on est peut-être arrivés à 50% », s'inquiète Richard Panquiault, président de l'Institut de liaisons des entreprises de consommation (Ilec), qui représente une centaine d'entreprises détenant deux tiers des marques vendues en grandes surfaces alimentaires.
Le taux de signature serait néanmoins un peu plus élevé, de 65%, en excluant les entreprises qui négocient avec des centrales d'achat européennes, précise le président de l'Ilec, qui reproche à ces dernières de se soustraire au droit français et donc à la date butoir. Et les situations sont très diverses : si avec certains distributeurs ce taux peut monter à plus de 70%, avec d'autres il n'est que de 15%, souligne-t-il.
Les négociations vont donc sans doute continuer quelqu
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