A partir du 5 février, l'embargo sur le pétrole russe va mettre la pression sur le diesel
Si l'embargo sur le brut russe depuis le 5 décembre ne s'est pas traduit par une envolée des prix du baril, en revanche, celui sur les produits raffinés pourrait se révéler plus délicat, notamment pour le diesel dont le marché connaît déjà des tensions. A quand le gazole à plus de 2 euros le litres ?
Publié le 24-01-2023 par Robert Jules
A partir du dimanche 5 février, il sera officiellement interdit aux pays de l'Union européenne d'importer de Russie des produits raffinés du pétrole (diesel, essence, mazout, kérosène...). S'inscrivant dans le programme des sanctions imposées par l'Europe, en rétorsion à l'envahissement russe de l'Ukraine, cette nouvelle interdiction vient après celle du charbon au début du mois d'août 2022 et celle du pétrole brut le 5 décembre 2022.
Cet embargo sera accompagné - comme cela fut le cas pour le pétrole brut - d'un autre mécanisme voulu par les Etats-Unis, l'UE et leurs alliés du G7, qui restreint les conditions d'exportation, notamment en imposant un prix plafond (60 dollars pour le baril de brut russe) et en obligeant les entreprises occidentales qui financent, assurent ou expédient des cargaisons maritimes de produits russes, à ne pouvoir le faire qu'en dessous de ce prix plafond.
Des modalités qui restent à définir
Même si des discussions ont eu lieu notamment entre le Trésor américain et la Commission européenne, les modalités ne sont pas encore fixées. Contrairement à un embargo strict généralisé, ce mécanisme vise à réduire les revenus de l'Etat russe tout en évitant une forte volatilité des prix internationaux par un retrait de l'offre pétrolière russe. Dans le cas du brut, il a été efficace, puisque le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars début décembre contre 88 dollars ce lundi. Et selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les revenus du pétro
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