Valls inaugure la nouvelle usine d'éoliennes marines d'Alstom

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Le Premier Ministre Manuel Valls inaugure ce mardi la nouvelle usine d'Alstom, destinée à produire la nouvelle éolienne offshore Haliade.

Publié le 02-12-2014 par Guilhem Baier

Une inauguration en grande pompe

 

Ce mardi, Alstom et Manuel Valls inaugurent en grande pompe à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire,  les deux nouvelles unités de production de l'éolienne marine Haliade. Fabriquée par Alstom, et déjà testée en mer, notamment à Ostende, cette éolienne est tout simplement la plus puissante du marché, avec une production de 6 Megawatts. Elle est aussi très robuste, taillée pour faire face aux pires conditions de mer, et ne nécessite que très peu de maintenance et d'entretien.

Destinées à équiper les trois champs d'éoliennes marines déjà prévus, Fécamp, Courseules, et Guérande - Saint-Nazaire, ce sont 240 éoliennes qui vont être produites ici dans les prochains mois.

 

 

Une filière menacée par ses coûts élevés

 

Tout cela pourrait représenter une excellente nouvelle, si des incertitudes très fortes ne planaient pas sur l'avenir même de la filière de l'éolien offshore, voire des Energies Marines Renouvelables (EMR). En effet, les industriels de la filière se sont trouvés hier contraints de se réunir pour faire cause commune contre les attaques qui les visent depuis quelques mois. Selon des observateurs du secteur, et également des investisseurs, comme la Société Générale, le coût de la production d'électricité par l'éolien offshore est beaucoup trop élevé. A l'heure actuelle, le coût de production d'électricité par ce moyen est de 200 euros le Megawatt heure, ce qui est bien supérieur à toutes les autres formes de production. Même si les industriels espèrent le ramener à environ 120 euros en 2030, le coût restera cependant trop élevé pour que l'on considère l'éolien offshore comme un investissement d'avenir.

 

 

Des acteurs susceptibles de se désengager

 

Mais un autre danger menace la filière. Certains acteurs majeurs, comme Areva ou Alstom, ne sont pas forcément susceptibles de poursuivre à long terme leurs investissements dans la filière. En effet, du côté d'Alstom, l'activité EMR se retrouve dans la branche cédée à GE, et General Electric ne croit absolument pas à l'avenir de l'éolien maritime. Quant à Areva, les difficultés rencontrées sur son coeur de métier, le nucléaire, et son inquiétant endettement vont la contraindre à céder des actifs non stratégiques : il se pourrait bien que l'éolien offshore, avec un tel coût de production, soit un actif fort peu stratégique pour Areva.

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