Une tarification écologique des péages satisferait Vinci et Eiffage

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Dans le bras de fer qui oppose l'Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroutes, les protagonistes sont à la recherche de solution de sortie de crise.

Publié le 29-12-2014 par Guilhem Baier

Guerre des nerfs

 

Le gouvernement et les sociétés d'autoroutes, au premier rang desquelles les filiales de Vinci et d'Eiffage, étaient entrés dans une véritable guerre des nerfs depuis quelques mois. Dans le collimateur de la Cour des Comptes et de l'Autorité de la Concurrence pour les revenus colossaux que leur procurent les péages. Les sociétés concessionnaires sont depuis plusieurs semaines vigoureusement pressées de baisser les tarifs des péages, alors que c'est pourtant une hausse qui avait été décidée avec le gouvernement pour janvier.


Chacun y va de sa menace. Le gouvernement menace les sociétés concessionnaires de leur retirer les concessions. Eiffage et Vinci menacent le gouvernement d'un effondrement du secteur du BTP si les concessions leur sont retirées.

 

 

Tarification écologique

 

Il semblerait selon des sources proches du dossier qu'un terrain d'entente puisse être trouvé. Il s'agirait de mettre en place une tarification écologique des péages, afin de permettre un allègement des tarifs dès l'année prochaine, sans remettre en cause la hausse négociée par contrat. Les véhicules propres (électriques, hybrides, co-voiturage) verraient le coût du ticket diminuer, sans que pour autant les possesseurs de véhicules diesels soient pénalisés, comme l'a précisé hier au micro d'iTélé Alain Vidalies, Secrétaire d'Etat aux Transports. Cette solution satisferait toutes les sociétés concessionnaires, à commencer par Vinci et Eiffage, propriétaires d'ASF et des Autoroutes Paris Rhin Rhône, autant que le gouvernement pour qui cette solution serait une sortie de crise par le haut.


Toutefois, le gouvernement conserve à l'égard de Vinci et d'Eiffage une certaine méfiance. En effet, du côté de Bercy, on affirme qu'il « n'est pas question que les concessionnaires touchent des revenus doubles via les péages et les travaux qu'ils réalisent eux-mêmes sur leur réseau ». Ce dernier point pourrait bien constituer un écueil dans la négociation.

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