Reconversion du site de La Mède

Total a présenté hier son plan de restructuration de l'activité de raffinage lors d'un Comité d'Entreprise Extraordinaire. L'annonce était à la fois attendue, et redoutée, car les salariés craignaient des fermetures de sites. Les annonces sont en fait plutôt conformes aux grandes lignes qui avaient été fixées par Christophe de Margerie peu avant sa mort : moderniser ce qui peut l'être, reconvertir ce qui doit l'être.

C'est le site provençal de La Mède qui va faire l'objet d'une reconversion totale. Le géant français du pétrole va arrêter le raffinage de pétrole brut à compter de la fin de l'année 2016. Le site sera reconverti pour permettre la production de biocarburants, à base d'huiles végétales. Total investira à cette fin 200 millions d'euros dans la reconversion du site.

180 emplois supprimés à La Mède

Sur les 430 salariés que compte le site de La Mède, 180 vont devoir quitter les bords de l'Etang de Berre, mais sans qu'aucun licenciement ne soit prononcé : « la baisse des effectifs se fera progressivement par des départs anticipés à la retraite, des offres de postes sans mobilité géographique contrainte pour les salariés non cadres, principalement vers le groupe et ses filiales, et des mutations de cadres », a précisé la compagnie pétrolière dans son document de présentation.

Gros investissement à Donges

La raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, va en revanche voir son activité maintenue, mais l'usine devra être considérablement modernisée, pour en accroître la rentabilité notamment. A cette fin, le prétrolier français va investir 400 millions d'euros sur le site, de façon à permettre d'y produire des carburants à teneur réduite en soufre.

Les trois autres raffineries de Total, de Feyzin, Gonfreville et Grandpuits, sont quant à elles déjà rentables, et continueront leur activité sans aucun changement.