Tempête sur le projet éolien d'Engie en Vendée

Tempête sur le projet éolien d'Engie en Vendée

Des associations locales et l'un des concurrents malheureux ont entamé des recours en annulation de l'appel d'offres et des autorisations d'exploitation accordés à Engie pour un parc éolien situé au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier.

Publié le 17-11-2016 par Guilhem Baier

Un vent de protestation

 

Engie se retrouve en pleine tempête à propos d'un projet de parc éolien offshore. Ce dernier, situé au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier en Vendée, lui a été attribué au terme d'un appel d'offres public. Mais Engie se trouve confronté, pour ce parc dit « des deux îles », à des vents hostiles. Tout d'abord celui que fait souffler l'entreprise allemande WPD Offshore, qui faisait partie avec EDF du consortium débouté lors de l'appel d'offres. WPD Offshore a en effet déposé devant le tribunal administratif de Nantes un recours en annulation de l'appel d'offres.

L'autre bourrasque provient d'une association locale, baptisée joliment « Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu » (NENY). L'association a elle aussi déposé un recours devant la même juridiction, mais pour demander cette fois-ci l'annulation des autorisations d'exploitation que le gouvernement a accordées au groupe issu de la fusion entre GDF et Suez.

 

Principe de précaution

 

Selon l'association riveraine, le ministère de l'Écologie aurait en effet péché, d'abord en ne faisant pas précéder l'appel d'offres d'une enquête publique. Un vague débat public a bien été organisé, mais seulement une fois la décision prise, lorsque les premières contestations se sont élevées.

Ensuite, le dossier ne s'est pas non plus appuyé sur une étude d'impact environnemental, et il semble également ne prendre en compte ni les usagers des lieux, pêcheurs en tête, ni le trafic maritime en provenance ou à destination du port de Saint-Nazaire.

Plus généralement, l'association reproche au ministère de l'Écologie de ne pas respecter le principe de précaution inscrit depuis le second mandat de Jacques Chirac dans la Constitution et la Charte de l'Environnement.

Toutefois, la magistrate qui est chargée du rôle de rapporteur public estime qu'aucun des arguments de tous les plaignants n'est recevable, ce qui laisse de l'espoir à l'énergéticien Engie.

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