Les sous-traitants frappés par la crise pétrolière

Les sous-traitants de l'industrie pétrolière, comme Schlumberger, sont sans doute encore plus touchés par la chute de 50% du prix du baril de pétrole brut que ne le sont les compagnies pétrolières elles-mêmes. Ces dernières font, certes, des efforts pour résister, mais il leur suffit finalement de suspendre leurs investissements pour y parvenir tant bien que mal, comme l'on fait BP ou Statoil récemment.

En revanche, si les investissements des pétroliers sont gelés, c'est le coeur de l'activité économique des sous-traitants et fournisseurs comme Schlumberger qui est impactée, très lourdement.

9000 suppressions d'emplois

A la fin de l'année 2014, le groupe américain Halliburton, principal concurrent de Schlumberger, avait procédé aux premières suppressions d'emplois en amputant son effectif d'un millier de personnes. Schlumberger doit, quant à lui, supprimer 9000 emplois sur les 120 000 que compte le groupe à travers le monde. Le coût de ce plan social massif est d'ores et déjà estimé à 296 millions de dollars.

Des licenciements boursiers ?

Pourtant, au vu de ses récents résultats, la saignée dramatique opérée sur le corps productif de l'entreprise paraît disproportionnée, voire superflue, et ne peut que jeter le doute sur les justifications avancées par Schlumberger. En effet, le groupe franco-américain a dégagé un bénéfice net en recul, certes, mais qui s'évalue encore à 5,43 milliards de dollars. Même au dernier trimestre 2014, en pleine crise pétrolière, le groupe dégage encore 302 millions de bénéfice net. Les actionnaires ne sont pas non plus délaissés cette année, puisque le dividende qui leur sera versé augmente de 25%. De là à dire qu'il s'agit de licenciements boursiers, il n'y a qu'un pas.