Rajeunir la gamme DS

Avec cet investissement de 150 millions d'euros dans l'usine de Poissy, PSA joue la carte du « Made in France » autant que celle de l'autonomie de la marque DS. En effet, PSA a précisé dans un communiqué de presse paru ce lundi après-midi que « viendra compléter l'offre de DS sur le segment premium compact, aux côtés de DS3 ». Disposant en Chine, où elle est particulièrement dynamique, de 6 modèles différents, la marque DS n'en compte en France que 3, tous sortis à la fin des années 2000 et au début des années 2010. Déjà vieillissante en France et en Europe, la marque DS est donc en train de voir ses ventes s'effondrer, avec une baisse de 18% en janvier sur le vieux continent.

Le site de Poissy pérennisé

Pour le constructeur français, il est donc nécessaire de reprendre le lead, et de capitaliser sur l'image d'innovation et de qualité premium que la marque a su construire avec la DS3, et avec la DS5. Le modèle se positionnera donc comme un concurrent de la Renault Captur, qui a connu depuis sa sortie un succès retentissant, en essayant de combiner l'esprit de la DS3 avec les attentes des consommateurs en quête de crossovers urbains de petite taille.

Pour l'usine de Poissy, c'est une excellente nouvelle. Elle se voit ainsi confirmée pour accueillir la production des véhicules de petite taille du groupe, et en même temps elle reçoit cette nouvelle DS et les investissements afférents comme une aubaine, synonyme de pérennité. Longtemps menacée par les délocalisations vers les sites slovaques, notamment celui de Trnava où la 208 et la remplaçante de la Citroën C3 sont et seront fabriquées, elle peut à nouveau envisager l'avenir avec sérénité.