Supprimer 5 000 emplois

Le deuxième opérateur téléphonique français a fait connaître la semaine dernière son intention de supprimer un tiers de ses effectifs, une fois que le délai d'engagement à ne procéder à aucune suppression de poste pris vis-à-vis de l'État aura expiré. Il semblerait qu'il veuille d'ores et déjà préparer les choses, et dessiner dès maintenant les contours précis de sa réorganisation.

Michel Combes, le président-directeur général de SFR, et Michel Paulin, son directeur général, ont déjà entamé les négociations. Ils ont été reçus hier par Myriam El Khomri, la ministre du Travail, qui a aussi reçu par ailleurs les représentants syndicaux de l'opérateur téléphonique. Myriam El Khomri a souligné qu'elle entendait « veiller au respect du dialogue social » et « des engagements de SFR » en matière d'emploi.

Début des négociations

La direction rencontre aussi régulièrement les représentants du personnel, et il semble qu'ils soient entrés en négociations. Quelques réunions de travail se sont déjà déroulées, et certaines se seraient d'ailleurs terminées fort tard dans la nuit. La direction souhaiterait aboutir rapidement à la mise en place d'un plan accepté par les syndicats.

La direction souhaiterait tout d'abord faire partir d'ici à fin 2016 environ 1 000 personnes dans la distribution, qui n'est pas concernée par les engagements pris lors du rachat de SFR par Numericable. Puis, à l'expiration des engagements, il s'agirait de permettre le départ volontaire de 4 000 collaborateurs.

Pour cela, il faut rendre les départs attractifs. Les conditions affichées pourraient donc être celles du plan de sauvegarde de l'emploi mis en place en 2013 par Vivendi, le propriétaire de SFR à l'époque, ce qui correspond à 2,5 mois d'indemnités par années de présence. Si les départs volontaires ne permettaient pas d'atteindre les objectifs fixés d'un seuil de 10 000 salariés, la direction de Numericable-SFR pourrait être amenée à procéder à des départs contraints.