Numericable-SFR plie devant l'Autorité de la Concurrence

Numericable-SFR plie devant lAutorité de la Concurrence

Dans le dossier Outremer Telecom, Numericable-SFR fait machine arrière, de peur de voir sa fusion remise en cause par l'Autorité de la Concurrence.

Publié le 03-02-2015 par Laurent Baquista

Position dominante

 

Fin janvier, l'Autorité de la Concurrence s'était alarmée d'une situation étrange chez Outremer Telecom Océan Indien, la filiale de Numéricable, que le groupe devait céder pour éviter une situation de quasi-monopole, dans l'océan Indien comme aux Antilles. En effet, suite à la fusion entre Numericable et SFR, le rapprochement de leurs filiales dans les DOM-TOM créait des distorsions de concurrence ; c'est pourquoi les Sages de la rue de l'Echelle avaient soumis l'autorisation de fusion à des cessions des actifs d'Outremer Telecom.

 

 

Vider l'actif de sa substance ?

 

Alors qu'Outremer Telecom avait été mis en vente, l'opérateur avait décidé début janvier d'une hausse des tarifs, ce qui permettait à ses clients de résilier immédiatement leurs abonnements, sans préavis ni rupture d'engagement. Comme s'il s'agissait de vendre, mais en organisant une fuite des abonnés, de préférence vers la filiale autorisée à demeurer dans le giron du groupe. En réaction, l'Autorité de la Concurrence avait donc immédiatement brandi la menace d'une remise en cause de la fusion entre SFR et Numericable.

 

 

Cession sous haute surveillance

 

Numericable-SFR a donc fait rapidement machine arrière. Les hausses de tarifs de janvier ont été annulées, et les anciennes offres de forfaits, rétablies, peuvent à nouveau être souscrites et cohabiteront avec les nouvelles offres proposées en janvier à Mayotte et à la Réunion. L'opérateur a donc donné un signe fort qu'il ne voulait pas vider l'actif qu'il était en train de céder. L'Autorité de la Concurrence en prend acte, mais précise que « l'adoption de ces mesures ne préjuge toutefois pas de l'issue de la procédure d'examen du respect par Numericable de ses engagements. » La cession demeure donc sous haute surveillance.

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