Nestlé Waters cède Quézac à Ogeu

Nestlé Waters cède Quézac à Ogeu

Nestlé Waters France semble enfin avoir trouvé un repreneur pour racheter son activité de production d'eau gazeuse Quézac. Il s'agit du groupe béarnais Ogeu.

Publié le 13-10-2016 par Aglaë Derouen

Un troisième repreneur

 

Après deux échecs successifs, Nestlé Waters vient de rentrer en négociations exclusives avec un troisième repreneur potentiel pour lui céder son usine et sa marque d'eau gazeuse Quézac.

Quézac se classe au cinquième rang français des eaux minérales naturelles gazeuses, forte de ses 77 millions de bouteilles par an, produites par 50 salariés dans son usine de Lozère, et représentant un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros.

Souhaitant rompre avec les eaux trop marquées régionalement au profit de marques internationales, Nestlé Waters a déjà connu un premier échec avec les Sources du Pestrin, dont le dossier ne semblait pas assez solide, puis avec le groupe Nerios, dont la CGT n'avait pas voulu. Avec Ogeu, Nestlé Waters retrouve un partenaire bien connu, puisque le géant mondial des eaux lui avait déjà cédé Plancoët, la source bretonne, en 2013. Nestlé Waters est donc en confiance, et la CGT le sera sans doute beaucoup plus également avec ce repreneur potentiel qu'avec les précédents.

 

 

Une stratégie de terroir

 

La Société des Eaux Minérales d'Ogeu (SEMO) est un groupe familial béarnais solide, devenu le leader français des eaux régionales, et cherche de plus en plus à s'ancrer dans ce positionnement. La SEMO, sous l'impulsion de son patron Jean-Hervé Chassaigne, descendant de la famille fondatrice, a en effet multiplié les acquisitions pour proposer des eaux régionales, des eaux de terroir, fortement marquées par une origine géographique et par son imaginaire afférent. Outre la pyrénéenne Ogeu et la bretonne Plancoët, la SEMO possède aussi la Chevreuse, issue de la source francilienne du Val-Saint-Lambert, ou encore la Sainte-Beaume, eau provençale qu'elle cherche actuellement à imposer en Asie, avec le concours de la compagnie maritime CMA-CGM.

La SEMO joue aussi la carte de la diversification, toujours dans une logique de terroir, en étant devenue également brasseur depuis quelques années, avec une bière landaise, une béarnaise et une basque. Le groupe a aussi su se diversifier dans le segment des colas régionaux avec Sowest, et va bientôt se lancer dans le domaine des eaux aromatisées.

 

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