Michelin restructure son usine de Joué-les-Tours

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Michelin entame en ce début d'année un grand chantier de reconfiguration sur son site de Joué-les-Tours. Un nouveau défi pour cette usine récemment frappée par un plan social.

Publié le 02-01-2015 par Emilie Huberth

Reconfigurer le site

 

Le mot restructuration est associé dans l'usine Michelin de Joué-les-Tours à de cruels souvenirs. En juin 2013 en effet, le manufacturier clermontois avait supprimé 706 postes sur le site : 380 employés avaient profité de départs en retraite anticipés, 162 avaient rejoint par mutation d'autres usines du groupe où les besoins en main-d'oeuvre étaient plus importants, et 164 avaient été licenciés pour motif économique. Mais ce dont il est question aujourd'hui, c'est d'un autre type de restructuration, portant sur la destination du site lui-même.

 

 

Un repositionnement de l'activité

 

Cette usine, autrefois dédiée à la fabrication de pneumatiques pour poids lourds, a produit mi-décembre ses derniers pneus. Elle va désormais devenir un site de fabrication de membranes, les moules destinés à la fabrication des pneus, de flaps, les protections de fonds de jante, et plus généralement de tissus. Autrement dit, au lieu d'une unité de production consacrée à la commercialisation, le site de Joué-les-Tours devient un site ressource, au service des autres usines du groupe. Sa dimension centrale constitue de ce point de vue un atout majeur : le site va fournir aux usines françaises, et en particulier celles du Centre et de l'Ouest de la France, tout ce dont elles peuvent avoir besoin, en réduisant les coûts de transport.

 

 

22 millions d'euros d'investissement

 

Les travaux qui commencent aujourd'hui s'achèveront en principe en octobre. Michelin investit 22 millions d'euros sur le site tourangeau. Une nouvelle chaufferie au gaz va être construite, et les chaines de production entièrement renouvelées. Les ateliers vont être regroupés sur seulement 8 hectares, contre 32 actuellement. Les 24 hectares restants seront dans un premier temps rasés, puis dépollués, avant d'être revendus à des industriels. Michelin précise à ce propos que les lots en vente seront attribués aux industriels dont le projet entraîne le plus de création d'emplois, et non au mieux-disant sur le plan financier.

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