Le sauvetage d'Arc International

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Leader mondial des arts de la table et toujours bénéficiaire, Arc International est depuis des années étranglé par des charges d'exploitation et une dette colossales. Menacée de disparition, l'entreprise pourrait trouver son salut du côté d'un fonds d'investissement américain, Hig Capital.

Publié le 02-09-2014 par Aglaé Derouen

Un géant au bord de l'asphyxie

 

Emblème du patrimoine industriel et du savoir-vivre à la française, la cristallerie d'Arques emploie environ 12000 personnes à travers le monde, dont 5700 dans la petite commune d'Arques. Si l'entreprise n'a pas perdu sa place de numéro mondial, elle est de plus en plus menacée par la concurrence internationale, notamment turque, capable de fabriquer du cristal pour 10 fois moins cher.
Les principaux points faibles du cristallier français dans cette compétition économique sont le poids de sa dette et son sureffectif très important. Arc International traverse donc depuis quelques années une crise où se succèdent les périodes de chômage partiel et d'arrêt des fours.

 

 

 

Une reprise sous conditions

 

Devenu l'unique prétendant au rachat, Hig Capital pourra pérenniser l'activité de l'entreprise, ce qui rassure les organisations syndicales et les salariés. Mais cela ne pourra se faire sans recours à un vaste plan de sauvegarde de l'emploi, qui devrait toucher 1200 salariés. La question qui doit déterminer l'issue du dossier semble être la suivante : qui va payer ? Apparemment, la direction d'Arc International et Hig Capital espèrent que ces départs et ces retraites anticipées pourront être financés par l'Etat dans le cadre du « Plan Amiante ». Si ce n'est pas le cas, l'avenir de la cristallerie risque d'être bien terne.

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