Le patron de TF1 renonce à la moitié de son salaire variable
Gilles Pélisson, le nouveau patron de TF1, a pris la décision de s'appliquer à lui-même le plan de réduction des coûts et de renoncer à la moitié de la part variable de son salaire, soit 500 000 euros.
Publié le 14-04-2017 par Laurent Baquista
Un geste vertueux
Habituellement, et les discours de certains candidats à l'élection présidentielle ne cessent de le rappeler, les patrons défraient la chronique en s'accordant des salaires variables et des bonus faramineux. Nous avons tous en mémoire l'affaire Ghosn, où le patron de Renault a perçu 16 millions d'euros de salaires annuels pour ses fonctions de président de la marque au losange et de Nissan. La dérive est telle que la loi a maintenant prévu que les actionnaires puissent s'opposer aux montants des rémunérations des dirigeants, et que le Medef et l'Apef ont dû élaborer un code sur ces questions de rémunération des dirigeants.
Pour une fois, c'est à un geste qui va à rebours de ces abus auquel nous venons d'assister. Gilles Pélisson, le nouveau président-directeur général de TF1, a en effet décidé de renoncer à la moitié de la part variable qui compose sa rémunération, ce qui représente un demi-million d'euros.
Des raisons objectives
La logique de Gilles Pélisson est simple. Il se met à l'unisson du groupe et s'applique à lui-même la cure d'austérité et de réduction des coûts qu'il impose à l'ensemble du groupe. En effet, un plan strict et ambitieux de réduction des coûts a été mis en place par Gilles Pélisson pour améliorer la rentabilité du groupe de médias et lui permettre d'être à nouveau profitable.
Par ailleurs, Gilles Pélisson semble estimer qu'il n'a pas pleinement rempli les objectifs qu'il s'était fixés, et que sa part variable ne doit donc pas lui revenir dans son intégralité. Au bout du compte, en 2016, Gilles Pélisson aura perçu un salaire fixe de 797 334 euros. Sa part variable aurait pu être d'un million, mais il n'en a accepté que la moitié, ce qui fait qu'il aura, en tout, perçu pour l'année dernière un tout petit peu plus de 1,329 million d'euros.
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