LafargeHolcim se restructure et supprime 202 postes en France

LafargeHolcim se restructure et supprime 202 postes en France

Quelques mois après la fusion entre les cimentiers français et suisse, le groupe LafargeHolcim annonce la restructuration de son réseau de production, la modernisation de l'usine de Martes-Tolosane, et la suppression de 202 postes sur deux sites français.

Publié le 04-02-2016 par Bertrand Dampierre

Refonte de l'outil industriel

 

Le nouveau leader mondial du ciment, le groupe LafargeHolcim, vient de révéler son projet de refonte de son outil industriel en France. Ce projet comprend un investissement de 117 millions d'euros pour la modernisation de l'usine de Martres-Tolosane, dans le département de la Haute-Garonne, la restructuration des sites de La Couronne en Charente et du Havre en Seine Maritime, et la suppression de 202 postes sur ces deux sites.

La reconversion des sites de La Couronne, qui emploie 116 salariés et du Havre qui en abrite 144, devrait se traduire par la conservation de 31 emplois au Havre et de 27 postes à La Couronne. Au total, ce sont donc 202 salariés qui devraient être concernés par des mesures de reclassement. Cette annonce, connue de la presse par source syndicale, a été faite dans le cadre d'un Comité central d'Entreprise qui a eu lieu hier mardi. On sait également qu'elle a immédiatement été refusée par les Comités d'Entreprise locaux de ces deux sites. Elle impliquait 49 départs en retraite, et des « solutions de reclassement en France » pour les 153 autres salariés.

 

 

Un abandon du ciment « made in France »

 

LafargeHolcim anticipe en effet un repli mondial sur le marché du ciment, notamment en raison de la baisse de la construction dans certains pays émergents, jusqu'ici gros consommateurs de béton, comme la Chine ou le Brésil. C'est pourquoi il souhaite adapter son outil industriel aux évolutions de son marché, tout en se donnant les moyens de dégager une meilleure rentabilité. Dans ce cadre, la réhabilitation de l'usine de Martres-Tolosane « modernisée avec des équipements plus performants en matière d'efficacité énergétique et environnementale » est devenue une priorité, de même que la reconversion des deux autres sites.

Selon le délégué CGT de LafargeHolcim, cette décision marque la fin de la volonté de produire du ciment en France, « l'aboutissement d'une stratégie élaborée depuis plusieurs années et qui consiste in fine à importer la matière première du ciment, le clinker » depuis l'Espagne et la Grèce. Dans un climat d'hostilité syndicale, les négociations sur ce plan de restructuration et les mesures sociales qui l'accompagnent débuteront le 15 février.

 

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