Record de ventes

Malgré une marge opérationnelle qui diminue légèrement à 31,5%, l'exercice 2014 aura permis à la maison de luxe de battre de nouveaux records. Son chiffre d'affaires progresse de 10%, à 4,11 milliards d'euros. Son résultat opérationnel s'évalue à 1,29 milliard d'euros, et le résultat net culmine lui aussi à 859 millions d'euros, en progression de 9%. La croissance du groupe est sensible dans tous ses secteurs d'activités, ou presque. Comme le souligne Axel Dumas, qui codirige le sellier de luxe, « la croissance a été harmonieuse sur tous nos métiers, sauf l'horlogerie ».

Ces excellents résultats vont permettre à Hermès de verser à ses actionnaires un dividende lui-même exceptionnel, puisqu'il s'élève à 5 euros par titre, en plus du dividende ordinaire de 2,95 euros.

Une politique de prix favorable au marché européen

Hermès a également décidé de ne pas suivre l'exemple de Chanel, qui a choisi d'harmoniser sa politique tarifaire au niveau mondial. Hermès va en revanche poursuivre sa politique de gestion locale des prix : « notre politique dans ce domaine est basée sur les coûts, que ce soit les taxes, les transports, les frais locaux... », précise Axel Dumas. Ce choix va s'avérer profitable pour les clients français européens, qui ne seront pas frappés par une forte augmentation des prix.

Parallèlement, Hermès a également fait le choix de l'intégration verticale, en prenant des participations chez certains de ses fournisseurs, dont plusieurs tanneries. Cela lui permet à la fois de sécuriser la qualité des approvisionnements en matières premières, tout en évitant une flambée des prix de ces dernières.