Une grève dure

Les Toulousains risquent de passer une semaine difficile, faite de marche à pieds, et d'embouteillages encore plus nombreux et importants qu'à l'accoutumée. En effet, l'Intersyndicale CFDT-CGT-FO-Sud de la société de transport en commun toulousaine a déposé un préavis de grève reconductible, qui pourrait donner naissance à un conflit dur, et qui devrait durer toute la semaine, au moins.

Si le métro toulousain ne devrait être que faiblement touché, de très nombreux bus sont susceptibles de rester au dépôt, puisque près de 900 formulaires d'intention de grève ont été déposés dans les trois dépôts de bus de l'agglomération toulousaine. Du côté des tramways, la mobilisation pourrait aussi être forte.

Revendications salariales

L'origine du conflit est à chercher du côté des revendications salariales. En effet, la direction n'a accordé que 0,47% d'augmentation en 2015, montant jugé très insuffisant par les syndicats et les personnels. Selon  le délégué syndical Sud de Tisséo, « entre 1% et 1,6% de hausse aurait été acceptable sans forcément grever les finances de l'entreprise ». De leur côté, les conducteurs de tramway, se jugeant encore moins bien lotis que leurs collègues des bus, réclament une hausse de 3%.

Ces revendications s'appuient également sur la dénonciation d'investissements contestables de la direction, comme la construction entre deux bâtiments techniques d'une passerelle inutile, qui a coûté 800000 euros, et du rachat pour 10 millions d'euros de l'ancien immeuble d'Air France, pour y installer le nouveau siège social de la compagnie. « On est dans une politique de restriction budgétaire et c'est sur le personnel que les économies se réalisent », a déclaré le délégué Sud à l'AFP.