Free couvrira 95 % de la population en 2016

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Interviewé longuement sur BFM Business, Xavier Niel est revenu sur le sujet qui depuis toujours pose problème chez Free : celui de la couverture réseau.

Publié le 05-11-2014 par Emilie Huberth

Mettre fin à l'itinérance

 

A son apparition, Free Mobile ne disposait d'aucun réseau propre et utilisait donc celui d'Orange en itinérance. Si cet accord avec l'opérateur historique dispensait Free de lourds investissements de départ et du temps d'attente pour disposer de ses propres infrastructures, cet accord était néanmoins fort coûteux, et pas toujours satisfaisant.

L'itinérance coûte une fortune à Free. Xavier Niel avoue que seul son propre réseau lui permet de réaliser les marges attendues : « L'itinérance pour nous, utiliser le réseau d'Orange, cela nous coûte des fortunes, c'est horrible et lorsque l'on revient sur notre réseau, on fait d'importants profits ». L'itinérance pose aussi, par endroits, des problèmes de saturation de réseau qui sont dommageables aux utilisateurs. L'itinérance, comme l'a dénoncé l'UFC Que Choisir occasionne enfin des restrictions de débit et des limitations d'accès, notamment à la navigation sur web mobile. C'est pourquoi Free a mis l'accent sur le déploiement de son propre réseau.

 

 

Etre présent pour longtemps

 

L'ARCEP lui a d'ailleurs assigné l'obligation de couvrir au 1er janvier 2015 75 % de la population en 3G. Selon Xavier Niel, cet objectif devrait être dépassé lors du prochain contrôle. Le trublion des télécoms se permet même d'ironiser sur ces concurrents qui pensaient que Free ne pourrait relever ce défi dans les temps impartis par l'autorité de régulation. De surcroît, Xavier Niel met la barre encore plus haut, en se fixant pour 2016 un objectif plus ambitieux : « Dans deux ans, on va essayer de viser les 95 % de couverture, et oui, on déploie notre réseau ! ».

Le déploiement de son propre réseau semble être devenu le signe que Free ne compte pas rester le trublion des télécoms, mais souhaite en devenir le leader. Souhaitant également se développer sur la 4G pour atteindre dans les prochaines années une couverture de 50 % de la population en très haut débit mobile, Xavier Niel fait de ces investissements dans le réseau la preuve de l'engagement des opérateurs : « Il va falloir mettre de l'argent pour avoir du spectre, et on va voir qui est là pour investir dans les télécoms, qui est là pour longtemps ». Apparemment, Free compte bien être là pour longtemps.

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