François Pérol consolide son leadership sur BPCE

François Pérol consolide son leadership sur BPCE

Malgré son récent procès, François Pérol n'a rien perdu de sa crédibilité au sein du Conseil de Surveillance de BPCE. Réélu à la présidence du groupe jusqu'en 2020, il va former un nouveau directoire.

Publié le 05-11-2015 par Emilie Huberth

Une confirmation attendue

 

Le Conseil de Surveillance du groupe bancaire coopératif BPCE a réélu hier après-midi François Pérol à sa tête à l'unanimité. Il s'est vu confier la charge de renouveler l'équipe dirigeante avant le prochain Conseil, dont la date a été fixée au 16 novembre. Le Conseil a également précisé que le mandat du patron de BPCE « prendra fin à l'issue de l'assemblée générale prévue en mai 2020 ».

Le renouvellement de son mandat avait été demandé par l'intéressé lui-même, à la suite de la décision de justice le blanchissant dans l'affaire judiciaire qui le concernait. Suite à une plainte déposée par plusieurs syndicats, François Pérol avait en effet été accusé de prise illégale d'intérêts dans le cadre de sa nomination à la tête du groupe bancaire réunissant les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne, dont la fusion avait été décidée par l'Élysée, alors que François Pérol en était le Secrétaire général Adjoint.

Il sort donc conforté de cette épreuve, en apparence du moins, car nombreux sont ses adversaires en interne. Une véritable guerre de succession avait en effet été engagée par de nombreux cadres dirigeants, qui souhaitaient procéder à son remplacement en cas de condamnation. Haut fonctionnaire et proche de Nicolas Sarkozy, François Pérol ne paraît en effet pas, en interne, la meilleure incarnation des valeurs du mutualisme et de l'économie sociale et solidaire, terreau universel où les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne ont poussé depuis plus d'un siècle.

 

 

 

Des transformations à prévoir

 

François Pérol, interrogé lors de la conférence de presse téléphonique qui a suivi le conseil, n'a pas voulu dévoiler des noms en ce qui concerne la composition de son futur Directoire. Tout au plus a-t-il précisé que Laurent Mignon, l'un des hommes forts du groupe actuellement aux commandes de Natixis, conserverait son poste. Mais il n'a pas souhaité donner plus de détails, et clos le débat par un propos laconique et sans appel : « Le conseil décidera de cela le 16 novembre prochain ».

En ce qui concerne la stratégie du groupe, il s'est en revanche montré plus prolixe. Tout d'abord, il a indiqué qu'il souhaiter poursuivre les objectifs du plan stratégique décidé en 2014 et dont la fin est prévue pour 2017.

Mais il a aussi souligné la nécessité d'entamer de nouveaux chantiers, et de mettre l'accent sur la transformation digitale du groupe, en renforçant sa capacité d'innovation dans ce domaine : « Compte tenu de l'accélération des changements liés au digital, il nous faut revisiter un certain nombre de sujets stratégiques, notre organisation technologique et informatique, par exemple, fait partie des sujets qu'il nous faut revisiter sans attendre », a déclaré le patron de BPCE.

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