Pratiques anticoncurrentielles ?

C'est une affaire épineuse qui a été révélée aujourd'hui et qui ne va pas manquer d'embarrasser McDonald's en France et dans deux autres pays européens, l'Allemagne et l'Italie.

Trois associations de consommateurs, dont Indecosa-CGT en France, ont en effet saisi les autorités de la concurrence de leur pays respectif, ainsi que la Commission européenne, pour qu'elles enquêtent sur une pratique de fixation des prix des produits consommés dans les restaurants de l'enseigne McDonald's, et notamment sur les différences existant entre les restaurants gérés en propre par la marque américaine de restauration rapide et les restaurants exploités en franchise.

Selon les associations de consommateurs, les prix pratiqués chez les franchisés seraient systématiquement plus élevés que ceux pratiqués dans les restaurants en exploitation directe.

McDonald's s'explique

Seul McDonald's France a pour l'instant réagi à ces accusations. Son porte-parole Terri Hickey a ainsi tenu à clarifier la situation, du point de vue de l'enseigne : « Nos franchisés fixent leurs propres prix pour les menus. Notre modèle économique aide nos franchisés à obtenir des emplacements immobiliers de premier plan et reflète un niveau significatif d'investissements du groupe dans les restaurants, ainsi qu'à travers la formation et un réseau bien établi de fournisseurs de qualité », a déclaré le porte-parole.

Les différences de coûts de fonctionnement et d'exploitation seraient donc à l'origine de ces écarts. Globalement, la politique tarifaire de McDonald's France a toujours été claire. À l'exception de quelques produits d'appel, comme ceux de la gamme des « petites faims », et le Happy Meal, dont les prix sont fixes quel que soit le type de restaurant, les prix des autres produits en vente sont laissés à la libre appréciation des restaurants, en fonction de leurs charges fixes (coût de l'immobilier, masse salariale, achats auprès des fournisseurs, etc).