EDF pourrait racheter l'activité réacteurs d'Areva

EDF pourrait racheter lactivité réacteurs dAreva

Le rapprochement souhaité par le gouvernement pourrait prendre la forme d'un rachat partiel d'Areva par EDF. Les deux groupes étudient la solution.

Publié le 27-03-2015 par Guilhem Baier

Un rapprochement d'initiative politique

 

En grandes difficultés financières, Areva a commencé, sous l'impulsion de Philippe Knoche et Philippe Varin, à entamer sa mue. La mise en place d'un plan d'économies drastiques a commencé, qui va se traduire par de nombreuses suppressions d'emplois, essentiellement sous forme de départs volontaires et anticipés.

Mais le gouvernement souhaite qu'EDF et Areva se rapprochent, dans l'intérêt du géant de la filière nucléaire autant que dans celui de l'énergéticien français. François Hollande a lancé l'appel au rapprochement. Emmanuel Macron le souhaite également, de même que Ségolène Royal.

 

 

Redéfaire Areva

 

Pourtant, Henri Proglio, l'ancien président d'EDF, a souvent eu des rêves de rapprochements d'EDF avec d'autres acteurs du secteur de l'énergie. Mais il a toujours fermement condamné un rapprochement entre EDF et Areva, même au niveau de la fabrication des réacteurs nucléaires. Il se pourrait bien que son successeur, Jean-Bernard Levy, choisisse précisément cette option de l'intégration verticale, celle qui consisterait à racheter Areva NP, l'ex Framatome. Areva ne serait alors plus responsable que de l'activité du cycle du combustible, depuis l'extraction du minerai d'uranium jusqu'à la gestion des déchets nucléaires. Ce qui reviendrait à séparer les deux entités qui avaient fusionné pour donner naissance au géant français de l'atome, Framatome et la Cogema.

 

 

Encore loin d'un accord

 

Areva NP fabrique les réacteurs, en assurant à la fois l'ingénierie de construction et la fabrication des composants nécessaires à leur fonctionnement. L'entreprise est implantée sur de multiples sites en France : certains, comme Bagnols sur Cèze, Equedreville et Sint-Quentin sont consacrés à la conception des réacteurs, d'autres comme Jeumont, Le Creusot, Romans, et celui de Saint-Marcel, qui connaît de grandes difficultés, à la fabrication industrielle des composants.

Les discussions sont avancées, mais elles ne sont pas encore près d'aboutir. En effet, si le rapprochement fait sens au niveau de l'ingénierie, il en a beaucoup moins au niveau de la fabrication des composants.

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