Deux offres tiennent la corde pour Nice-Matin

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Le tribunal de commerce de Nice a procédé hier aux auditions des quatre candidats à la reprise de Nice-Matin. Deux offres se détachent : celle du groupe Rossel, et l'offre portée par les salariés du journal.

Publié le 14-10-2014 par Emilie Huberth

Plus que trois offres

 

A l'ouverture du processus de recherche d'un repreneur, ils étaient six postulants. Hier, seuls quatre candidats étaient encore en lice pour le rachat du quotidien Nice-Matin, suite au retrait de Clepsydre et de La Provence. A la fin des auditions, ils n'étaient  plus que trois. En effet, la Société Normande d'Information et de Communication, éditrice du quotidien Paris-Normandie, a renoncé à maintenir son offre à la suite de son audition, la jugeant insuffisamment aboutie. Xavier Elie, son PDG a d'ailleurs à sa sortie apporté son « soutien moral » et « toute sa sympathie » aux salariés et à leur projet de reprise. Deux offres semblent tenir la corde et se détacher nettement. Elles sont diamétralement opposées.

 

 

La voie du Nord

 

La première émane d'une alliance entre le groupe belge Rossel, propriétaire du Soir, de La Voix du Nord et de l'Union, le groupe de BTP monégasque Marzocco, et l'homme d'affaire libanais Iskandar Safa. C'est une offre de rupture, qui prévoit une forte réduction des effectifs, et des investissements massifs. Trouvant que le coût d'impression du journal est deux fois supérieur à ce qu'il devrait être, le consortium Rossel souhaite supprimer plus d'un tiers des effectifs. En contrepartie, les investissements permettraient le maintien des 14 éditions locales, et le développement d'une radio voire d'un télévision locale. Eric Ciotti, président du conseil général, soutiendrait apparemment ce projet.

 

La voix des salariés

 

Les salariés portent eux aussi un projet de reprise, qui a déjà la faveur des équipes. Ce projet consiste à reprendre le quotidien sous la forme d'une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC). Le patron en serait Yann Chapellon, actuel directeur de la diversification et du développement de France Television, mais les actionnaires seraient les salariés. Le projet ne compte que 159 suppressions de postes, sous forme de départs volontaires. Il prévoit des cessions d'actifs immobiliers, et celle des parts de Nice-Matin dans Corse-Matin à La Provence, le quotidien de Bernard Tapie. Le projet a la faveur des lecteurs, qui lui ont donné 500000 euros lors d'une vente aux enchères, et du conseil régional.

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