Areva va vendre Canberra

Areva va vendre Canberra

Le groupe nucléaire français a mandaté deux banques pour vendre sa filiale américaine d'instruments de mesure, Canberra.

Publié le 23-04-2015 par Guilhem Baier

Deux banques mandatées

 

La situation critique d'Areva, avant même que ne survienne l'incident de fabrication sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville, avait contraint le géant du nucléaire à bâtir un plan d'économies d'un milliard d'euros, et à envisager 450 millions d'euros de cession dans des actifs non stratégiques. Canberra, la filiale américaine du groupe, spécialisée dans les instruments de mesure de la radioactivité, pourrait être un de ceux-ci. Areva aurait en effet mandaté deux banques, la Deutsche Bank et la Société Générale, pour procéder à la cession de cette filiale. Pour l'instant, aucune des deux banques n'a encore confirmé l'information donnée par l'agence de presse Reuters, mais elle paraît à la fois logique, et plus que plausible.

 

 

Un remède insuffisant

 

En effet, Areva avait déjà tenté de vendre Canberra en 2013. A l'époque, le groupe nucléaire français était entré en négociations avec un fonds d'investissement, Astorg Partners. L'entreprise était alors évaluée entre 310 et 350 millions d'euros. Ces négociations étaient allées assez loin, sans pour autant aboutir. Non stratégique, facilement valorisable et rentable, Canberra s'avère un actif intéressant à céder, pour apporter un peu de liquidités à Areva.

Mais il serait illusoire de penser que les cessions d'actifs non stratégiques peuvent être un remède efficace contre le mal dont souffre Areva. Malgré ces cessions, et le plan d'économie, Areva semble de plus en plus atteinte d'un mal plus profond et plus structurel, dont le seul remède pourrait être la cession à EDF de tout un périmètre d'activités.

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