Décider de ne pas paraître

Le président de 20 Minutes, Olivier Bonsart, vient d'annoncer à l'Agence France Presse que le quotidien suspendrait tous les mardis de janvier la parution de son édition papier : « Pendant la période très creuse du mois de janvier --et nous verrons bien en février --, nous suspendons les parutions le mardi, parce qu'il n'y a pas de demande du marché publicitaire ».

Cette décision de non-parution n'est pas définitive, mais ce n'est pas non plus une première du genre. Chaque fois que les achats de publicité décroissent, 20 Minutes s'adapte en cessant la parution des éditions papier et en se concentrant sur le web. Le quotidien a déjà, par le passé, suspendu plusieurs fois sa parution, notamment durant la période des vacances d'été.

Faire des économies

Etant un journal gratuit, 20 Minutes ne tire pas d'autres revenus de son édition papier que celui de la publicité. Ce qui lui permet de s'adapter plus facilement : si les annonceurs achètent trop peu d'espace, l'arrêt de l'édition papier supprime un coût et rend possibles des économies substantielles, ce dont le journal a actuellement besoin.

Toutefois, il n'est pas question que 20 Minutes abandonne à terme son édition papier. En effet, les investissements publicitaires sur le web ne dépassent pas 17%, ce qui ne permettrait pas au journal d'être viable sans le papier, malgré ses 6,5 millions de visiteurs uniques. En 2013, le quotidien avait enregistré une perte d'exploitation s'élevant à 1 million d'euros.