Atos : les créanciers obligataires préviennent l'Etat qu'ils ne veulent pas de l'offre de reprise de Daniel Kretinsky

Photo d'archives du logo d'atos

Exclusif - Selon nos informations, les créanciers obligataires ont envoyé un courrier à Bercy, Atos et à l'administratrice judiciaire, Hélène Bourbouloux indiquant qu'ils rejetaient l'offre du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Publié le 18-05-2024 par Fabrice Gliszczynski

Alors que la bataille pour le contrôle d'Atos patine à moins de deux semaines de la date-limite fixée par le groupe informatique pour trouver une solution de sauvetage financier à ses créanciers, le vent tourne en faveur de David Layani, le patron de Onepoint, candidat avec Butler Industries et Econocom à la reprise de l'ex-fleuron de la tech française aujourd'hui en procédure de conciliation accélérée.

Effacement de la quasi-totalité de la dette

Acteurs majeurs du dossier, les créanciers obligataires, qui ont déposé une offre commune de reprise d'Atos avec l'autre bloc de créanciers composé, lui, de plusieurs banques dans l'optique de soutenir une offre portée par un industriel et préservant l'intégrité d'Atos, ont, selon des sources concordantes, rejeté l'offre du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky en partenariat avec le fonds Attestor. Ils l'ont formalisé dans un message écrit envoyé à Atos, Bercy (plus exactement au Comité Interministériel de Restructuration Industrielle, Ciri) et à la conciliatrice Hélène Bourbouloux.

Motif : le projet du duo Kretinsky-Attestor de supprimer la dette de 4 milliards d'euros (sur 5 milliards d'euros) et la crainte d'une vente à la découpe d'Atos ne sont pas compatibles avec leur volonté de convertir un niveau de dette en capital moins important et de conserver l'intégrité du groupe informatique, comme le propose le trio Onepoint-Butler-Econocom.

« Si c'est pour vendre à la découpe, les créanciers peuvent très bien le faire », font valoi

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